"Même dans l'ancienne Pompei, le tableau de la Maison de Siricius avec ses astuces visuelles raconte les possibilités d'une chambre de rêve infinie. Cette perspective d'acrobatie optique est plus que jamais d'actualité - non seulement dans l'art de James Turrell mais aussi en termes d'environnements de bien-être. Des pièces pour des expériences souvent féeriques, presque cachées, qui contrastent avec le monde quotidien. L'utilisation de la couleur, de la lumière et des illusions pour un lieu de spa unique constitue donc une maxime de design naturelle, pour ainsi dire. Et donne lieu à une impression subjective, semblable à celle d'une danseuse de rêve, dans l'œil de celui qui regarde. En effet, l'espace minimaliste évoque exactement le sentiment d'un autre monde promis par une oasis de paix : la contemplation des mondes d'images intrinsèquement subjectifs. Ce refuge est déterminé par les lignes ascendantes, la lumière et les ombres qui compriment, modifient ou étendent le paysage intérieur atmosphérique. Un éclairage ponctuel qui éclaire les bandes les plus lumineuses du mur en une ligne horizontale blanche fait briller le mur. La vapeur d'eau qui pénètre dans la pièce directement par les ouvertures situées au-dessus des carreaux blancs humidifie l'air et crée même un arc-en-ciel selon l'angle d'observation. Comme un support optique glissant dans les mondes atmosphériques du visiteur du spa, par ailleurs intérieurement contemplatif."
Agata Woźniczka
Agata Woźniczka, Cracovie, Pologne, www.budcud.org
Une pièce extraordinaire qui vous transporte dans une illusion bien au-delà de toutes les expériences spatiales quotidiennes.
Au moyen d'une simple combinaison et variation de carreaux rectangulaires de différentes tailles, Agata Woźniczka réussit à obtenir une intéressante "spatialisation" de la surface. La diminution successive des carreaux et l'augmentation associée des motifs de jointure créent des graduations passionnantes du clair au foncé. Les espaces bidimensionnels et limitatifs représentés par les murs, le plafond et le sol évoluent pour former une image tridimensionnelle aux yeux de l'observateur. Les bords de la pièce semblent se dissoudre et la pièce donne l'impression de se prolonger dans "l'infini". Le jury a été fasciné par cette approche extrêmement simple et sensible du carrelage en tant que matériau, qui aboutit à un résultat très convaincant. Une illusion d'optique se crée et la surface devient espace.
Variété de dégradés